Le conte du chevreuil musqué

Maintenant le  conte du chevreuil musqué:

Le chevreuil musqué a sur le nombril une glande qui sécrète un parfum puissant. L’odeur est si intense que le chevreuil court ici et là à la recherche de la source de ce parfum. Sans se rendre compte qu’il en est lui-même l’origine, il gaspille son temps et son énergie dans de vaines recherches.

La réalité est le je, le Soi, la seule conscience pure, le témoin des trois états : veille, rêve, sommeil profond.

De même qu’on ne voit plus le pot comme une entité séparée de l’argile lorsqu’on sait de quoi il est fait, on ne voit plus non plus le Soi individuel et séparé lorsqu’on connaît l’absolu. Le pot n’est qu’un nom différent pour l’argile, le bijou n’est qu’un autre nom pour l’or, et l’individu n’est qu’un autre nom pour le suprême.

Je suis félicité n’est pas un état emprunté, temporaire. La félicité est la nature inhérente du Soi, de même que la nature inhérente de l’eau est la fluidité. La nature du Soi est je suis et félicité. On ne peut les séparer.

Toute limitation du Soi n’est qu’une illusion. Même l’emprisonnement et la libération sont des illusions. Le soi, ou Dieu, est réel et omniprésent. Où donc peut bien être la possibilité que quelque chose existe qui puisse le limiter!

 

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