Jnana Yoga

C’est le plus direct des quatre chemins. C’est l’approche intellectuelle de l’évolution spirituelle. Grâce au questionnement correct (vichara) et à l’analyse constante de soi (viveka, discrimination) l’esprit est habitué à examiner sa propre nature. Le jnana yoga est dit-on, la voie la plus difficile non pas parce que c’est une voie supérieure, mais parce que l’on doit être sérieusement établi dans les autres disciplines avant de l’aborder. Un intellect vif et perçant, débarrassé des émotions, est nécessaire.

À travers l’étude de la philosophie vedanta, le jnani s’efforce d’apprendre à discriminer entre ce qui est fini, limité, et donc irréel, et ce qui est infini. On développe ainsi l’absence de passions (vairagya). Le vedanta maintient que la libération ne peut être atteinte par les rituels, par l’action, le devoir ou la charité, mais seulement grâce à l’expérience personnelle intuitive.

La philosophie vedanta a une triple base : les écritures, le raisonnement et l’expérience. Mais il ne s’agit absolument pas d’Une foi aveugle. Tout en adoptant les écritures comme autorité, les vedantins doivent analyser et interpréter tous les enseignements en utilisant leur propre intellect. Cependant, l’intellect n’est capable d’expliquer et de comprendre que ce qui est fini et limité. Après avoir épuisé, par le processus de discernement et de négation, tout ce qui est irréel, l’intellect doit être lui aussi abandonné. Il ne reste plus qu’à faire l’expérience du réel. C’est cela la réalisation
du soi.

Le jnani court toujours le risque de tirer de la fierté des pouvoirs intellectuels qu’il a développés. Afin de garder un équilibre et d’éviter le risque de devenir un intellectuel desséché, on conseille d’équilibrer jnana avec bhakti.

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